Comment rédiger un cahier des charges pour un site internet efficace ?
Lorsqu’on se lance dans la création ou la refonte d’un site web, il est tentant de foncer directement dans le développement. Pourtant, élaborer un cahier des charges est une étape cruciale pour structurer votre projet et assurer son succès. Ce document fait office de feuille de route : il clarifie vos besoins, vos objectifs et vos contraintes, évitant ainsi bien des quiproquos en cours de route. En tant qu’experts du web, nous vous proposons un guide pratique pour rédiger un cahier des charges complet et bien pensé, qui parlera autant à vos équipes internes qu’à votre prestataire web.
Qu’est-ce qu’un cahier des charges de site web ?
Un cahier des charges est un document formel qui décrit de manière détaillée l’ensemble de vos besoins et exigences pour un projet web. Il sert de référence tout au long du projet. On y retrouve généralement : le contexte du projet, les objectifs à atteindre, les fonctionnalités souhaitées, les contraintes techniques, les éléments graphiques attendus, ainsi que les critères de succès. En somme, c’est le fil conducteur du projet – ce à quoi tout le monde pourra se référer pour savoir « quoi faire » et dans quelles conditions.
Un bon cahier des charges doit être clair et complet : il définit ce que le site doit faire, sans forcément dicter comment le réaliser techniquement.
Un cahier des charges est le document idéal, quasi incontournable, pour clarifier les choses avant de passer à l’action. Prenez le temps de le rédiger en détail : cette rigueur initiale vous fera gagner du temps et de la sérénité par la suite.
Pourquoi rédiger un cahier des charges ?
Passer par l’étape du cahier des charges présente de nombreux avantages :
- Éviter les malentendus : mettre noir sur blanc vos besoins permet de s’assurer que tout le monde partage la même compréhension du projet dès le départ. Cela simplifie la communication entre toutes les parties prenantes (direction, marketing, développeurs, graphistes, etc.) et évite les demandes floues ou contradictoires en cours de route.
- Gagner en efficacité : un cahier des charges bien préparé sert de plan d’action clair. Il oriente le travail de chacun et évite d’« avancer à l’aveugle » sans repères. Vous disposez ainsi d’une vision concrète de ce que vous souhaitez, ce qui facilite les décisions et arbitrages pendant le projet.
- Respecter le budget et les délais : en définissant précisément le périmètre du projet, vous limitez le risque de dérive. Un cahier des charges complet aide à estimer le coût et la durée de réalisation de façon réaliste, et sert de référence pour tenir le planning et les coûts annoncés.
- Comparer les offres des prestataires : si vous faites appel à une agence web, votre cahier des charges lui permettra de cerner exactement votre demande et de vous proposer un devis pertinent. C’est aussi un outil objectif pour comparer plusieurs prestataires sur une même base, car tous répondent aux mêmes exigences documentées.
- Améliorer la satisfaction finale : enfin, un cahier des charges réduit le risque d’écart entre le site imaginé et le site livré. En formalisant vos attentes, vous augmentez les chances d’obtenir un résultat conforme à vos objectifs réels. Vous éviterez bien des déceptions en cours de projet comme à la livraison du site.
En résumé, rédiger un cahier des charges, c’est un investissement de temps au début, pour économiser du temps, de l’argent et des soucis ensuite.
Qui doit rédiger et utiliser ce document ?
Dans l’idéal, la rédaction du cahier des charges est pilotée par la personne en charge du projet au sein de votre organisation (par exemple un chef de projet ou le dirigeant dans une petite entreprise). C’est vous, côté client, qui connaissez le mieux vos besoins métier. À ce titre, c’est à vous de formuler vos attentes. N’hésitez pas toutefois à impliquer différentes parties prenantes internes : équipe marketing pour les objectifs commerciaux, équipe technique interne s’il y en a une, service communication pour l’identité de marque… Cette collaboration garantit que le document couvre tous les aspects du projet.
Une fois rédigé, le cahier des charges est destiné à être partagé. En interne, il sert de référence commune à vos collaborateurs impliqués. Vis-à-vis de votre prestataire (agence ou freelance), il formalise le contrat moral du projet : ce qui doit être fait et dans quelles conditions. Veillez donc à ce qu’il soit compréhensible par tous, sans jargon excessif, et qu’il exprime le besoin (« quoi ?») plutôt que la solution technique (« comment ?»). C’est ensuite le rôle du prestataire de vous proposer le « comment », c’est-à-dire la meilleure solution pour répondre à ce cahier des charges.
Que doit contenir un cahier des charges web ?
Venons-en au cœur du sujet : les informations à inclure dans votre cahier des charges. Bien sûr, le contenu précis peut varier selon les projets, mais de manière générale un cahier des charges de site web comprendra :
- Présentation de votre entreprise et du projet : introduisez le cahier des charges par quelques éléments de contexte. Qui êtes-vous (activité, secteur, taille) ? Quel est l’objet du projet (création d’un nouveau site, refonte d’un site existant) et pourquoi le lancez-vous ? Précisez vos objectifs principaux (par ex. générer plus de contacts, vendre en ligne, améliorer votre image, etc.) et votre cible (public visé par le site). Cette section décrit en somme le “pourquoi” du projet : elle aide le prestataire à comprendre vos motivations et enjeux.
- Objectifs et critères de succès : détaillez ce que vous attendez concrètement du site web. Par exemple, accroître le trafic de X% en un an, atteindre X ventes par mois en ligne, ou encore faciliter telle procédure pour vos clients. Fixez des objectifs mesurables si possible. Ces critères serviront à évaluer le succès du projet une fois le site en ligne.
- Identité visuelle et charte graphique : indiquez vos préférences graphiques pour le futur site. Cela inclut votre charte graphique existante (logos, couleurs, typographies), l’univers visuel de votre marque, et le ton que vous souhaitez employer. Si vous avez des exemples de sites dont vous appréciez le design ou l’ergonomie, c’est le moment de les mentionner. L’objectif est de guider le webdesigner sur l’ambiance visuelle à créer, en cohérence avec votre branding.
- Contenus et structure du site : faites l’inventaire de ce que le site devra contenir. Listez les rubriques et pages envisagées (ex. Accueil, À propos, Produits, Contact, blog, FAQ, etc.), éventuellement sous forme d’une arborescence. Précisez le volume ou la nature des contenus disponibles (textes, images, vidéos…) et si du contenu devra être créé. Pensez également à l’ergonomie : par exemple, souhaitez-vous une navigation particulière, un menu simple ou déroulant, un moteur de recherche interne, etc. Plus cette partie est détaillée, plus le prestataire pourra concevoir une structure adaptée.
- Fonctionnalités attendues : dressez la liste des fonctionnalités métiers dont vous avez besoin. Cela peut inclure, selon votre projet : un formulaire de contact, un module de prise de rendez-vous, un espace client sécurisé, un catalogue de produits, un panier d’achat et système de paiement en ligne (pour un e-commerce), une section blog avec gestion d’articles, une carte interactive, l’intégration de newsletters, etc. Pour chaque fonctionnalité clé, décrivez brièvement ce qu’elle doit permettre à l’utilisateur. Par exemple : « les utilisateurs doivent pouvoir créer un compte et suivre leurs commandes en ligne ». Cela aidera à bien cerner le périmètre fonctionnel.
- Contraintes techniques : indiquez toutes les exigences techniques particulières. Par exemple : avez-vous une préférence pour un CMS (WordPress…) ou une technologie spécifique ? Le site devra-t-il s’intégrer à des outils existants (CRM, ERP…) ? Mentionnez les contraintes d’hébergement (souhaitez-vous que le prestataire s’occupe de l’hébergement et du nom de domaine ?), les exigences de sécurité (certificat SSL, protection des données…), de performance (temps de chargement maximal, trafic attendu) ou encore les obligations légales (conformité RGPD, accessibilité numérique RGAA, etc.).
- Éléments administratifs et organisationnels : il est utile de préciser ce que vous attendez du prestataire au-delà du site en lui-même. Par exemple, allez-vous fournir tous les contenus texte/images ou avez-vous besoin d’aide à la rédaction et à l’illustration ? Qui s’occupera de la maintenance une fois le site livré ? Souhaitez-vous une formation à l’utilisation du back-office ? Indiquez aussi si vous attendez du prestataire des livrables spécifiques (par exemple codes sources documentés, guide utilisateur, etc.). Cette partie permet de clarifier les rôles et responsabilités de chacun dans le projet.
- Budget et planning prévisionnel : terminez en donnant une idée du budget que vous envisagez pour le projet, ou au moins un ordre de grandeur. Même si cet aspect est délicat, une fourchette budgétaire aide le prestataire à calibrer sa proposition (et évite de part et d’autre de perdre du temps avec un projet irréalisable financièrement). De même, indiquez vos contraintes de délais : y a-t-il une date cible pour la mise en ligne (par exemple, lancement avant tel événement) ? Y a-t-il des jalons importants à respecter (par exemple phase de recette utilisateur à une date donnée) ? Un rétroplanning sommaire peut être fourni si vous en avez déjà une idée.
Cette liste n’est pas exhaustive ; adaptez-la à la taille et à la nature de votre projet. L’important est que votre cahier des charges couvre bien toutes les dimensions du projet (stratégiques, fonctionnelles, techniques, esthétiques, organisationnelles). D’une manière générale, il doit permettre de répondre aux questions « quoi ? pour qui ? pourquoi ? comment ? avec quoi ? combien ? quand ? » concernant votre futur site. En cas de doute, mieux vaut en dire trop que pas assez – tout en restant structuré et pertinent.
Conseils pour bien rédiger votre cahier des charges
Rédiger un cahier des charges peut sembler fastidieux, mais en suivant quelques bonnes pratiques, l’exercice sera grandement facilité et le résultat plus efficace :
- Impliquez les bonnes personnes : ne restez pas seul devant votre page blanche. Consultez les futurs utilisateurs du site (équipes internes, clients pilotes…) afin d’identifier leurs besoins. Un petit atelier en interne peut aider à recueillir les attentes de chacun (marketing, commercial, technique…) et à ne rien oublier.
- Allez du général au particulier : commencez par décrire globalement votre projet (contexte, objectifs) avant de rentrer dans le détail des fonctionnalités et spécifications. Cette progression logique aidera vos lecteurs à comprendre le fil conducteur. N’hésitez pas à structurer le document avec des titres et sous-titres clairs pour chaque partie.
- Restez clair et concis : un cahier des charges n’est pas un roman. Préférez les phrases courtes et un vocabulaire simple. Évitez le jargon technique ou expliquez-le si nécessaire, surtout si le document est lu par des non-spécialistes. L’important est que tout lecteur puisse comprendre vos exigences sans ambiguïté. Pensez aux critères SMART pour vos objectifs (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels) afin d’apporter de la clarté.
- Exprimez le quoi, pas le comment : comme mentionné plus haut, décrivez ce que doit faire le site, sans imposer d’emblée les solutions techniques. Par exemple, indiquez que vous souhaitez « un formulaire de contact permettant de recevoir des messages par email », sans nécessairement préciser comment il sera codé. Laissez au prestataire la liberté de proposition sur la manière optimale de répondre au besoin. Vous pouvez bien sûr exprimer des préférences (par ex. « nous pensons à WordPress comme base »), mais gardez l’esprit ouvert.
- Illustrez vos propos : si possible, appuyez certaines sections par des exemples concrets. Par exemple, fournissez des wireframes (croquis d’interface) pour illustrer une mise en page souhaitée, ou citez l’URL d’un site dont vous aimez la fonctionnalité X ou Y. Ces éléments visuels ou références aident le prestataire à mieux saisir vos idées, au-delà des mots.
- Anticipez les contraintes et priorisez : soyez transparent sur les contraintes fortes (délai fixe, budget maximal, dépendance à un système existant…). Par ailleurs, si tout ne peut pas être fait en une fois, identifiez ce qui est indispensable dès le lancement et ce qui pourrait être déployé dans un second temps. Prioriser vos besoins est un gage de réalisme et aidera à d’éventuels arbitrages si nécessaire.
- Relisez-vous et faites relire : une fois le brouillon terminé, prenez du recul. Vérifiez que le document est complet, cohérent, et sans contradictions. Faites-le relire par une personne extérieure au projet : si elle comprend l’essentiel sans vous poser de questions, c’est bon signe ! Sinon, clarifiez les points obscurs. Un regard neuf permettra aussi de repérer les oublis ou les exigences peu réalistes.
En appliquant ces conseils, vous devriez obtenir un cahier des charges solide et exploitable. Rappelez-vous qu’il s’agit d’un document vivant : il peut être amené à évoluer en cours de projet (ajustements, nouvelles idées), mais chaque modification devra alors être validée et répercutée auprès de tous, pour garder l’alignement général.
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Chez Celuga, nous savons qu’un bon cahier des charges fait la différence. Notre équipe, forte de 25 ans d’expérience, peut vous accompagner à chaque étape de votre projet digital – y compris dans la phase amont de définition de vos besoins. Nous proposons une prestation de rédaction de cahier des charges complète pour vous aider à formaliser votre projet dans les règles de l’art. Que ce soit pour un site vitrine, une application métier ou un site e-commerce, nous travaillons en étroite collaboration avec vous afin de comprendre vos objectifs, vous conseiller sur les meilleures pratiques, et traduire le tout en spécifications claires et exploitables.
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